Gli Incogniti
Amandine Beyer, violon et direction
A propos des concertos pour violon de JS BACH : Le monde de la musique baroque, stérilisé par le marketing, la technicité et la concurrence, se trouve très bien de l’éclosion de musiciens comme Amandine Beyer. Elle est une très brilliante virtuose, mais elle laisse la parole aux autres, sa joie n’est ni du nervosisme ni un argument de vente. Jamais capricieuse, elle ne renonce pas à elle-même, à son accent personnel, à son goût de la phrase longue. Musicienne en somme (même dans Bach, pourrait-on ajouter). Jacques Drillon – Le nouvel obs Mai 2007 Poésie à fleur d’archet, sonorité de rêve, lignes pures : le violon d’Amandine Beyer convainc dans les acrobaties (les double-cordes par exemple) et bouleverse dans les mouvements lents, mémorables exercices de funambulisme (BWV 1056/2). Cette étonnante combinaison d’intensité et d’aisance expressives place cette version, sans doute pour longtemps, au sommet d’une discographie pourtant pléthorique. Philippe Venturini – Choc du Monde de la musique – mai 2007 La jeune violoniste a retenu toutes les leçons de son professeur Chiara Banchini, pour qui le violon est avant tout un instrument mélodique. On sent chez la soliste et chez son petit groupe de musiciens, le bonheur de jouer de jouer ensemble, de rechercher des timbres que ne permettent pas toujours les instruments dits anciens, de faire de la vraie musique de chambre. Nous sommes là au domaine de l’inventivité dans l’expression et dans les sonorités, de la poésie virtuose, du chant sublimé…. On pourait dire qu’Amandine Beyer a réussi parfaitement la synthèse entre ce que nous offraient les meilleures versions sur instruments anciens de Jaap Schröder ou d’Andrew Manze – et les surprenantes et magnifiques lectures sur violon moderne de Thomas Zehetmair, de Pinchas Zimmermann ou de Viktoria Mullova. Un très beau CD qui a le mérite de réconcilier amateurs et détracteurs d’interprétations baroques. Xavier Rey – Classica Repertoire – 10R – Juin 2007